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Histoire

Quatre cents habitants au XVIIIe siècle, vingt-cinq mille au XXe. Trois cent trente-deux hectares de terres cultivées ont laissé place aux usines, aux cités, aux pavillons... En deux cents ans, le village est devenu une ville.

Si la découverte de vestiges ont permis de faire remonter l’existence de ce village à l’époque gallo-romaine, Bezons prend véritablement ses origines dans l’existence d’un bac sur la Seine qu’empruntaient Henri IV et Louis XIII pour aller chasser à Saint-Germain.

Ces terrains de chasse appartiendront jusqu’en 1789 au comte d’Artois (futur Charles X) et seront par la suite vendus comme biens nationaux ; des militaires, gardes suisses se fixant au pays et y faisant souche comme Schmitz, cabaretier en 1765.

Une légende, évoquée dans un roman d’Auguste Maquet, veut que Gabrielle d’Estrées, maîtresse de Henri IV, ait habité Bezons, en son château. La belle Gabrielle mourut mystérieusement en 1599 alors qu’elle cherchait à se faire épouser par le roi dont elle eut deux filles.

La famille Bazin

Bezons fut longtemps possédé par la famille Bazin, une famille de marchands d’étoffes de Troyes qui fut anoblie et qui comptera au XVIIe siècle un maréchal de France. Les Bazin étaient propriétaires d’un très beau château comptant une importante ferme dont un énorme colombier. Démoli en 1936, il ne reste aujourd’hui aucun vestige de cet ancien corps seigneurial.

Bezons fut longtemps réputé pour être un lieu de villégiature de la population parisienne où l’on venait goûter les plaisirs champêtres. La Foire de Bezons, fête patronale et corporative qui se déroulait le premier dimanche après le 30 août, en est la plus forte illustration. Cette foire connut un grand succès en raison de son originalité mêlant cérémonies religieuses, vente de produits du terroir et importantes attractions. La foire subsiste, aujourd’hui encore, sous la forme d’une fête locale.

Au lendemain de la période révolutionnaire, peu marquée dans ce village, Bezons compte 500 habitants, essentiellement de pauvres cultivateurs. L’essentiel de son territoire est d’ailleurs consacré à l’élevage ainsi qu’à la culture céréalière, à la vigne et aux primeurs. Napoléon Ier y fit édifier un premier pont, inauguré en 1811 et complété en 1843 par un pont du chemin de fer effectuant la liaison vers Rouen. La commune demeure au XIXe siècle un lieu de promenade agréable pour les citadins parisiens. Un des plus illustres visiteurs et ambassadeurs fut l’écrivain Guy de Maupassant. Celui-ci venait régulièrement y faire du canot.

L'industrialisation des bords de Seine

L’urbanisation de Bezons commence avec son industrialisation sur les bords de Seine : une première usine de fabrication du caoutchouc en 1863 devenue en 1877 une société de téléphones, plus tard un chantier naval de 200 à 300 ouvriers, une usine de moteurs à la limite de la ville, Otis-Pifre, La Cellophane, Le Joint français... Entre 1871 et 1891 la population s’accroît de 60%. Bezons connaît alors la construction d’une école et d’une mairie, l’installation du gaz ainsi que d’un bureau de postes et de télégraphes. Bezons devient une ville.

Les guerres mondiales

La guerre de 1914-18 frappe durement cette ville en expansion : sur les 4 980 habitants de 1911, 255 sont tués ou portés disparus. Il en restera un sentiment profond contre la guerre.

En 1919, Bezons élit une municipalité socialiste, composée aux trois quarts d’ouvriers, qui refuse l’édification d’un monument aux morts. Au congrès de Tours, Bezons rejoint l’Internationale communiste et la ville devient municipalité communiste. Elle le demeure, depuis toujours. En 1930 la ville a accueilli ainsi la Fête de l’Humanité au parc Sacco et Vanzetti. Aux élections de 1935, elle publie une brochure bilan de son activité, préfacée par Marcel Cachin sous le titre de Salut, Bezons la Rouge.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, la ville, ardemment anti-fasciste, supporte mal l’occupation nazie. Très vite, au lendemain de la Défaite, elle connaît la répression mais aussi la lutte contre l’occupant : ce sont distributions de tracts, prises de parole au cinéma, sabotages,...

Le Député de la circonscription Gabriel Péri est fusillé. Dix résistants bezonnais seront exécutés de 1940 à 1944. Parmi eux, Louis Champion qui avait combattu dans les Brigades Internationales en Espagne. D’autres sont déportés, quinze mourront dans les camps, quelques uns reviendront. Des habitants seront déportés parce qu’étant juifs.

En 1944, beaucoup de jeunes, dans les rangs des Forces Française de l’Intérieur, combattront l’armée allemande dans les localités voisines, quelques uns s’enrôleront pour la durée de la guerre dans l’armée. L’épuration menée dans l’administration par l’occupant allemand amène également son lot de personnalités rendues tristement célèbres par leurs exactions : En 1940, le docteur Hogarth, médecin-chef du dispensaire est révoqué, parce que de nationalité haïtienne. Il est remplacé par le docteur Louis Ferdinand Destouches, plus connu sous le nom de Louis-Ferdinand Céline, lequel assure le régime de Vichy de sa fidélité au nom de la lutte antijuive. La libération, le 25 août 1944, est vécue dans un immense enthousiasme.

Bezons a par la suite poursuivi son développement avec le temps de la reconstruction et la période des Trente Glorieuses. La présence d’importantes usines lui confère alors une image démarquée de celle d’une simple ville dortoir. En même temps que Bezons connaît la construction de petits îlots de logements collectifs pour répondre à la demande d’une population croissante, la ville développe et maintient un important tissu pavillonnaire.

L’accroissement de sa population s’accompagne durant cette période d’un important développement des équipements et services publics offerts à la population : équipements sportifs, crèches, écoles, centre de santé,... À l’image de l’ensemble des communes composant le bassin industriel parisien, la ville se voit lentement foudroyée par la crise économique démarrée au début des années 1970.

L'Histoire contemporaine

1979
Jacques Leser succède à Albert Bettencourt. Dès cette date et jusqu’en 2001, de nouveaux projets émergent : construction de la cité du Colombier, de nouvelles résidences sortent de terre à l’instar de la cité des Impressionnistes offrant des possibilités de logements confortables et diversifiés dans tous les quartiers de la ville. Le CAC Paul-Eluard se métamorphose en véritable théâtre et reçoit en 1998 le label « plateau pour la danse » délivré par le ministère de la culture. C’est aussi la création de la bibliothèque municipale, des centres sociaux dont le dernier, au Nouveau-Bezons, ouvrira en 1999. C'est également la réhabilitation du parc Sacco-et-Vanzetti et de la cité de la Paix construite en 1956. La construction du centre de loisirs Croky, nom de scène de Raymond Rémy - ancien directeur de l’équipement - quand il se transformait en clown. C’est enfin la création des conseils de quartier, le lancement d’une vaste campagne de resorption de l’habitat insalubre, l’inauguration de la résidence Rimbaud, près de la place du Grand-Cerf, de l’école Jacques-Prévert, le réaménagement de la rue Édouard-Vaillant, la création de centres de loisirs, la réhabilitation du gymnase Gabriel-Péri…

1989
Début des tournages de la célèbre série policière Navarro avec Roger Hanin. Les scènes dans lesquelles l’on retrouve l’appartement de Navarro, le café de Ginoux et le commissariat sont tournées à Bezons.

1992 
Jacques Leser lance l’idée d’un tramway à Bezons. 4 500 Bezonnais signeront une pétition de soutien au projet.

1993-1994
Nouvelle campagne de résorption de l’habitat insalubre. Inauguration de la résidence Christophe-Colomb.

1998
Le ministre des transports de l’époque, Jean-Claude Gayssot, fait le déplacement pour Bezons et mesure l’intérêt de la réalisation d’une ligne de tramway. Lancement d’un vaste plan de rénovation des crèches de la commune. Création du Forum des sports. Travaux d’aménagement paysager au parc Bettencourt.

1999
Ouverture de l’espace jeunes.

2000
La bibliothèque municipale se transforme en médiathèque.

2001
Dominique Lesparre succède à Jacques Leser. Adoption par le conseil municipal de la Charte pour une politique globale de l’Enfance et de l’Adolescence. Rénovations des espaces Nelson-Mandela et Aragon, du marché couvert.

2002
Nouvelle campagne de pétitions de soutien au projet de tramway qui recueillera, en l’espace de trois mois seulement, 5 500 signatures. Rénovation de l’école de musique et de danse, de la cuisine centrale.

2003
Requalification des zones d’activités de la ville. Inauguration de la piscine rénovée, construite en 1972. Lancement d’un vaste plan de restauration des écoles de la commune. Création de la maison de la citoyenneté.

2005
L’enquête publique relative au tramway est lancée et un calendrier de travaux est proposé, parmi lesquels ceux visant à conforter et élargir, dès 2006, le pont de Bezons (en réalisant, de chaque côté, une passerelle destinée aux circulations douces, piétons et deux roues), l’étape suivante étant le démontage du toboggan. Inauguration du premier terrain de football (Michel-Caminada) doté d’un enrobé synthétique. Réhabilitation du foyer Péronnet destiné aux anciens. 66% des Bezonnais disent NON au référendum sur le traité de constitution européenne.

2006
La municipalité s’appuie sur le tramway pour repenser la ville, avec les Bezonnais et l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), notamment les quartiers des Bords-de-Seine et de l’Agriculture, la cité des Brigadières. Objectif : renforcer son dynamisme : construction de logements, reconquête des berges de Seine, nouveaux équipements publics, installation de nouvelles entreprises, de nouveaux commerces… Naissance officielle de la Communauté d’agglomération Argenteuil/Bezons.

2007
Inauguration du terrain d’honneur de football en enrobé synthétique et de la piste d’athlétisme rénovée.

2008
Démarrage des travaux relatifs à l’arrivée du tramway. Élections municipales : 5 listes sollicitent les suffrages des Bezonnais. La liste d’union de la gauche l’emporte dès le 1er tour (56,51%).

2009
La ville a son agenda 21, traduction globale de la volonté d’inscrire résolument Bezons dans l’action pour le développement durable. Inauguration de l’immeuble de bureaux River Ouest.

2010 - 2011
Double anniversaire pour Bezons : les 90 ans de gestion des municipalités de gauche animées par un maire communiste, ainsi que les 90 printemps de l’USOB, principale association de la ville, forte de ses 19 sections sportives et de ses 2 704 adhérents. Inauguration du centre de santé municipal rénové, créé en 1929. Inauguration des passerelles du pont de Bezons. Lancement des travaux de la zone 30, du centre de loisirs des Chênes. Inaugurations des résidences Lucie-et-Raymond Aubrac et rue Aimé-Césaire. Projets de construction de 1 840 logements dans les six années à venir, dont la moitié pour le parc social. Lancement de la concertation pour l’aménagement du futur centre-ville autour de la Grâce-de-Dieu…

Dates clefs
1470Bezons compte 12 maisons
1507Consécration de l'église Saint-Fiacre
1665La pièce “la foire de Bezons” est jouée devant Louis XIV
1740Inondation catastrophique qui détruit la presque totalité du village
1783Point culminant de l'extension de la vigne qui occupe 75 hectares
1791Premières élections municipales
1811Napoléon inaugure le premier pont de Bezons
1813Premier instituteur laïque
1823Le choléra fait 20 victimes
1848Le pont de la Morue (à la limite de Bezons-Carrières) est détruit par les révolutionnaires
1863Implantation de l'usine de caoutchouc Ratier
1865Première école de jeunes filles
1871Bezons est occupée par les Prussiens
1914-1918La guerre coûte la vie à 258 Bezonnais
1919Première municipalité ouvrière. Maire : Henri Luziau
1925Première élection d'une liste municipale à direction communiste
1932Gabriel Péri est élu député d'Argenteuil - Bezons
1933Suppression du barrage de Bezons
1936Front populaire, grèves et occupations des entreprises
1938Inauguration de l'actuelle église de Bezons
1940La délégation spéciale du gouvernement de Vichy, s'installe à la mairie après l'interdiction du Parti Communiste Français. Louis Péronnet et Henri Weiler sont internés en France puis déportés en Algérie
1941Gabriel Péri, député, est fusillé par les Nazis au Mont-Valérien
1944Libération de Bezons. 38 Bezonnais, déportés ou fusillés, sont victimes de ces années de guerre
1952Grandes grèves politiques. Les entreprises de Bezons sont occupées
1953Inauguration du pont de Bezons sous sa forme actuelle
1958Bezons est une des rares villes françaises où le “Non” est majoritaire au référendum pour la Constitution de la Ve République
1962Fin de la guerre d'Algérie. De nombreux jeunes Bezonnais resteront marqués par cette guerre qui a coûté la vie à sept d'entre eux
1968Les grandes grèves de mai-juin sont suivies à Bezons dans toutes les entreprises